Un gérant d’une entreprise a été condamné en 2020 par la Cour d'assises d’Evry à cinq ans de prison. Deux ans plus tard, c’est la Cour d’assises de Melun qui va juger en appel cet homme accusé par son assistance d’une trentaine de viols de 2002 à 2013.
En janvier 2014, Stéphanie* avait accompagné une de ses collègues qui portait plainte contre David*, leur patron commun. En audition, elle aurait craqué et dévoilé aux policiers qu’elle a été violée pendant dix ans par le même homme selon Actu.fr.
Stéphanie accuse son patron de l’avoir violée à 30 reprises sur son lieu de travail, en voiture, dans un congrès professionnel à Bordeaux et à son domicile. Entre 2007 et 2010, les attaques auraient cessé avant de reprendre en 2011. L’enquête a réuni plusieurs autres témoignages allant dans le sens d’”une forte emprise sur les jeunes assistantes”.
Le patron est qualifié de "misogyne", “irrespectueux envers les femmes” au point que la porte serait laissée ouverte par les salariés lors d’une réunion en tête à tête. L’homme a d'ailleurs été condamné en 2015 par le tribunal correctionnel d’Évry pour "harcèlement sexuel" et "agressions sexuelles".
Une relation complice ?
Marié, père de trois enfants, David s’est opposé aux accusations et a parlé d’une relation amoureuse avec son assistante. Si elle l’a accusé, c’est selon lui pour éviter à son mari de divorcer après avoir découvert leur relation. Des témoins de la défense parlent pour leur part d’une relation complice entre Stéphanie et David.
Stéphanie explique pour sa part ne pas avoir parlé pendant plusieurs années par peur de perdre à la fois son emploi et son mari. Désormais, “elle attend l’issue afin de pouvoir tourner la page”, reconnaît Me Marjolaine Vignola, l’avocate de la plaignante, au média Actu.fr.
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